Citizen Kane (1941)

Welles un virtuose de la complexité et de la densité. Un cas d'école pour tout amateur de cinéma passionné par l'intelligence... Inutile d'en dire plus tant Welles a flirté avec le génie.
Une histoire banale mais magnifique sur l'hubris d'un individu en particulier, et de l'humanité en général, l'illusion du bonheur, des sentiments, du pouvoir, de l'argent et des émotions qui s'érodent, perdent leur fraîcheur et rendent la vie douloureuse.
Pourtant les sages nous le disent depuis le fonds des temps : ... vanitas vanitatum... n"oublie pas que tu n'est qu'un homme... confondant vie et frénésie à l'instar des personnages de ce film, nous feignons d"oublier cette loi fondamentale de l'univers : l'entropie, une loi de physique et thermodynamique qui nous renvoie à notre insignifiance, un non événement imperceptible dans les ténèbres de l'univers. Contemplez chimères et désillusions effrayants comme un gouffre sans fonds.
Qui sommes nous du haut de nos arrogances. Rien. L'entropie est maître de nos vies et de l"univers. Nous sommes un incident imperceptible dans les ténèbres de l'univers. Nous sommes sur un rocher en rotation à 1700 km/h, lui même en rotation autour d'une étoile à la vitesse de 108 000 km/h dans un système solaire en chute libre à la vitesse de 700 000 km/h, le tout dans une galaxie qui fonce à 2 000 000 de km/h vers l'au-delà et l'infini.
Franchement nos hystéries collectives ça vaut peau de balle à cette échelle.
Beau film a voir au moins 1 fois dans sa vie.