Ma langue au chat

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Selon le rapport du Sénat rendu le 17 mai 2023 (rapport Karoutchi) que tout le monde peut consulter, la production cinématographique française a été financée en 2022 à hauteur de 31 % par des fonds publics, soit un montant faramineux de 1,7 milliard d’euros piqué directement dans la poche des français, n'en déplaise à Lachieuse.

Pour Lachieuse, lorsque vous payez une taxe de 10,72% destinée au CNC sur chaque place de cinéma que vous achetez, ça ne sort pas de votre poche.

Pour Lachieuse, lorsque vous payez une taxe sur chaque achat de DVD ou Blu-ray et de service en ligne (VOD ou abonnement à des plateformes), ça ne sort évidemment pas de votre poche.

Pour Lachieuse, la taxe sur les éditeurs et distributeurs de services de télévision, qui est répercutée à 100% "sur les abonnements et autres sommes acquittés par les usagers", ne sort pas non plus de votre poche.

Quant aux subventions accordées par les départements ou/et les régions, si ce ne sont pas vos impôts ni vos taxes qui sont distribuées aux copains, alors qu'est-ce que c'est?

Pour Lachieuse, le crédit d’impôt accordé parallèlement aux producteurs et qui leur permet d’économiser environ 20% de leur budget de production, soit l’équivalent de la TVA…. n'est pas un gros manque à gagner que l’Etat se doit forcément de compenser en augmentant vos impôt ou vos taxe pour financer sa gabegie.

En somme, si on comprend bien sa logique, la chieuse trouve normal que des producteurs improductifs soient exonérés de TVA, mais pas vous artisans, commerçants ou entrepreneurs créateurs de richesses, ou bien vous simples consommateurs aux fins de mois difficiles.

Mais rassurez-vous, si vous avez assez de moyens, vous pouvez aussi profiter du système à travers les Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (les Sofica) qui vous permettent depuis le 1er Janvier 2017 de bénéficier directement d’une réduction d’impôt sur le revenu de 48% des sommes investies, réduction directement imputable et en totalité sur l’impôt dû au titre des revenus de l’année de souscription.

Mais qui compense le manque à gagner pour l'Etat dans cette affaire, si ce n'est vous que la chieuse ne veut pas connaître ?

Lachieuse a oublié au passage, soit par malice soit par ignorance, le système de “l'avance sur recettes”, cette aide qui vient en amont financer les films et qui, comme son nom l’indique, est une avance mais une avance qui n'est presque jamais remboursée puisque les films français sont toujours déficitaires ou presque.

C'est pareil pour “les prêts octroyés par l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic) et Bpifrance”. Il s’agit d’une intervention directe de l’État, sauf qu’on parle de prêts. Dommage qu'ils ne soient pas non plus souvent remboursés.

En voulant trop ouvrir son bec sans rien connaître, la Chieuse se noie finalement dans le ridicule. Et puis, quelqu'un qui va chercher ses sources sur Radio-France ne peut que faire rire. Il est simplement désolant que quelques débiles qui ne comprennent rien l'approuvent.